départ retardé de 24 h
En raison d’un problème administratif (fermeture des bureaux de sortie du territoire suite à la journée de l’abolition de l’esclavage) notre départ pour les Açores ne se fera qu’aujourd’hui le 28 Mai à 10h pour nous et 16 h en France.
A bientôt
Départ de TAHAA pour la transat retour
Le départ pour la traversée de l’atlantique en direction des Açores est confirmé pour demain matin (mardi 27 mai) au alentour de 9h locale (15h en France).
Je vais essayer de poster quotidiennement un article sur le Blog, par l’intermédiaire du téléphone satellite. Cet article sera peut être relayé sur le Facebook (j’espère que cela va marcher).
Vous devriez pouvoir suivre le déplacement du voilier sur la page du Blog « Mais où est Tahaa ? » :
http://ohe-tahaa.fr/blog/mais-ou-est-tahaa
La traversée devrait durée environ 15 jours. Notre objectif est l’île de FLORES aux Açores. La distance à parcourir est d’environ 3900 km. Notre vitesse de croisière si situera au alentour de 12 km/h et notre altitude de navigation sera de … zéro mètres !!
A bientôt.
essai 1 de publication d’article via le téléphone satellite
Le départ de la traversée de l’atlantique à destination de la méditerranée est programmé pour mardi 27 à 9h (heure locale). Pendant cette longue navigation,je vais essayer de publier des articles quotidiennement en les envoyant depuis le téléphone satellite !! Ceux que cela intéresse pourront, non seulement, suivre le déplacement du bateau au moyen de la balise de dolink(je donnerai prochainement le lien), mais également lire notre aventure. J’espère que le système fonctionnera. J’ai envoyé le présent message au moyen du téléphone satellite. Dons si vous lisez ces mots, c’est gagné ! Vous pourrez également nous écrire. Je publierai prochainement comment envoyer un message. Fred
Océane a 17 ans et s’en va
J’ai toujours su que l’on n’était pas propriétaire de ses enfants. Encore moins lorsque je pense à Océane. Les Parents ont cette douloureuse responsabilité d’accompagner les enfants vers l’âge de raison, moment propice à leur envol. Même si cela me déchire, fier de ce qu’elle a accompli et de la jeune femme qu’elle est devenue, j’impulse ce dernier élan loin de nous, vers son autonomie.
Un chapitre va se terminer. Elle redoute les prochains, mais je suis convaincu qu’ils seront savoureux. Je me rappelle encore le plaisir de ces dernières années avant de recevoir les pesantes responsabilités des adultes. Une période unique de la vie pendant laquelle, la jeunesse, l’autonomie et l’insouciance se rassemblent.
Nous espérons que cette nouvelle vie n’effacera pas l’envie de nous retrouver. Parce qu’elle va nous manquer la petite. Avec ces coups de gueule et ses éclats de rire. Au capitaine aussi elle va manquer parce qu’elle a su devenir rapidement une équipière sur laquelle on pouvait compter. Et si le prix fut de l’entendre ronchonner, il était bien faible comparer à l’aide qu’elle a su m’apporter.
Je me souviendrais longtemps de cette navigation au Brésil. Naviguer plusieurs jours nécessite l’organisation de tours à la barre. Cela s’appelle des quarts. Un équipier veille pendant que les autres dorment. Océane, qui avait tout juste 16 ans, était donc seule à la barre. C’était la nuit. Le plafond nuageux était bas et dense. L’atmosphère était lourde, propice aux grains, et j’avais demandé à mon équipage de me réveiller dès LA premières gouttes de pluie. En effet, lorsque la température est suffisamment élevée, l’évaporation des gouttes de pluie crée un vent ascendant qui s’ajoute au vent réel pour en multiplier la vitesse par 2 ou plus ! Je redoutais donc ce phénomène sans savoir quand il allait se produire. Il se produisit pendant le quart d’Océane. Elle me réveilla en catastrophe à la troisième goutte de pluie ! 2 de trop ! Je m’en rappelle, comme si les souvenirs dataient d’hier, lorsque j’ai ouvert les yeux, la frayeur se lisait sur son visage. Il faisait noir. Un noir inquiétant. Aucune lumière ne venait traverser le néant. Pas de lune, pas d’étoile, pas de trace de la cote. Le vent soufflait bien au-delà des 35 nœuds. Océane avait eu le bon réflexe de lâcher les écoutes pour que les voiles se dégonflent. Le compas magnétique tournait sur lui même, seul signe visible de la rotation folle du voilier. Le phénomène passé, j’ai vu dans les yeux humides d’Océane tous les stigmates de la frayeur issue du moment qu’elle venait de vivre. J’admire encore aujourd’hui, en écrivant ces quelques mots, tout le sang-froid dont elle a fait preuve. Elle venait, sans le savoir, de gagner le respect indéfectible de son capitaine. Cette nana-là sera une sacrée nana !
Poursuis ton chemin sans crainte. Va de l’avant sans te sous-estimer. Ne laisse rien ni personne émousser toute la confiance que tu as acquise. Nous serons peut-être moins présents dans les prochaines pages du livre de ta vie, mais nous penserons à toi en attendant ton retour sur Tahaa.
Bon vent ma belle fille.
Le capitaine.
Seize jours
Seize jours, voilà le temps qu’il me reste avant que ma vie prenne un nouveau tournant, ou plutôt revienne au même point qu’il y a deux ans. Ce rêve s’achève, ce voyage de deux ans, cette aventure, cette découverte de mon milieu. Ma place. Deux ans que moi, Océane rencontra l’océan, chose non prédestinée pour une fille terrienne, partagée entre la campagne et la ville dont rien ne me reliai à cette étendue, à part ce prénom.
Non je n’ai pas les yeux bleus, je ne vivais pas près de l’eau, aucune activité nautique, rien de rien et pourtant, c’est le rêve d’un beau père aventurier qui m’y mènera avec ma mère. Et aujourd’hui je les remercies, je ne regrette rien comme le chante la mélodieuse Édith Piaf.
A ce jour, à presque 17 ans, j’ai au compteur une traversée de l’Atlantique,une dizaine de pays parcourus,une trentaine de rencontre voir plus et j’ai gagné beaucoup de choses tel qu’une grande ouverture d’esprit,une maturité, une sensibilité pour ces gens non européens que l’on ne voient qu’à la télé mourir de faim,dans la drogue mais en vérité on nous voile la face. Ces populations tel que les Africains ou les Brésiliens sont pauvres, pour certains malades, ne connaissent pas ce qu’est un bonbon pour les plus jeunes ou ou est la France pour les plus vieux. Ils vivent sous des feuilles de bananiers ou dans des bidonvilles mais eux, malgré tout cela nous accueillent avec le sourire et ont la joie de vivre. Nous les français, râlons parce qu’on a froid ou parce que les pâtes sont trop cuites dans tout le luxe dans lequel nous vivons et nous ne sommes pas capables d’êtres souriants, positifs ou tout simplement polis ….
J’aurais beaucoup appris tel que vivre dans l’inconfort,voir le bon côté des choses,vivre hors de la consommation, s’amuser sans avoir consommer(n’étant pas sous l’emprise de quelconques substances), le respect… Je n’irai pas plus loin car je n’écris pas pour donner une leçon de morale; mais juste pour remercier ces personnes qui m’ont pousser à faire ce voyage, avec qui j’ai passés de bons moments, qui m’ont fait sourire dans les jours sombres mais aussi je remercie ma maison flottante qui m’a amener à destination et tous ces vrais amis qui, lorsque je suis rentrée en France, où j’étais totalement perdue m’ont réappris à m’intégrer.
Dans quelques jours je vais quitter cette vie nomade, « gitanesque », pour revenir à cette horrible vie monotone de lycéenne en internat qui va être une chose toute nouvelle pour moi qui ai connu que la vie de collégienne et pour confort les tropiques, l’eau, le sable blanc et un lit deux places dans le bruit des vagues et du vent.
Je ne veux point quitter le cœur de l’océan mais je le dois c’est comme ça, pour finir l’adolescence suivi de la vie d’adulte dans laquelle je sais au fond de moi que je serai ramener par « l’appel de l’océan »…
Ainsi,je n’oublierai jamais mes amis terriens mais aussi mes amis de l’eau, amis de 24h ou de 2 ans qui m’ont donner envie d’explorer le grand bleu…
Océane
Mouillage à Tobago
La nuit tombe lentement dans le mouillage abrité du vent , nous sommes une dizaine de bateau. Le plan d’eau est semblable à un lac. Pas une ride…
Chacun retrouve à son tour sa maison. Ainsi, de mon hamac, installée à l’avant du bateau, j’aperçois
des groupes de aras, piaillant, tout en volant en direction des grands cocotiers. La lumière du soleil laisse place aux lumières artificielles du petit village. Je peux entendre une légère musique reggae, semblable à Bob Marley. Il n’y a presque pas de vent mais nous ne sommes pas dérangés par les insectes.
Par instants, une légère brise se lève et, le temps de quelques secondes, fait tourner l’éolienne qui émet un petit bruit de brassage. Le pavillon flotte dans l’air, le ciel lui, est totalement dégagé.
Sur la côte rocheuse, les feuilles de cocotiers s’agitent, faisant un léger bruit de craquement pour les plus desséchées. Par moment, le calme est troublé par une barque de pêche rentrant à domicile après une journée en mer. Alors, tout s’agite par les vaguelettes crées par la barquette… L’eau mousse,les bateaux balancent et les goélands, perchés en haut des mats s’envolent par des battements d’ailes pas très gracieux, tel est la nuit dans le mouillage de Charlotteville…
Océane
Retour vers l’Europe
Le programme du retour vers l’Europe
Suivez nous avec notre balise dolink
15 mai | Arrivée souhaité à Saint Martin pour la préparation du bateau |
1 juin | Départ de Saint Martin vers les Açores |
15 juin | Arrivée aux Açores |
25-30 juin | Départ des Açores pour le détroit de Gibraltar |
5 juillet | Escale à Ceuta (détroit de Gibraltar) |
10 Juillet | Départ de Ceuta vers les cotes Françaises |
1 Aout | Arrivée au Lavandou |
9 Avril 2014
Nous sommes partis du Marin, et avons débuté notre remonté vers la Guadeloupe.
Océane s’envolera de Guadeloupe . Nous serons à Pointe à Pitre au plus tard samedi 19 avril.
Encore quelques escales sur Tahaa et elle nous quittera pour une nouvelle aventure.
23 mars 2014 – Retrour au Marin
Nous sommes de retour au Marin en Martinique. Cela ressemble eu peu à retour à la maison. Nous allons retrouver nos copains. Nous allons aussi retrouver le camembert et le saucisson ! Et c’est par rien après une virée de 2 semaines dans les anciennes colonies Anglaises.
Nous rentrons d’un séjour au sud des petites Antilles. Après quelques jours au paradis des plongeurs (les Tobago Cays), nous sommes descendu vers Grenade. Nous souhaitions retrouver nos amis Elizabeth et Jean-Claude du bateau L’Océanite. avec lesquels nous avons effectué un tour de l’ile de Grenade. Vous trouverez quelques photos de notre pérégrination. Nous avons également retrouvé Gérard (OSHO), un copain de Chaguaramas, en partance en solitaire pour le Pacifique (Chapeau bas !).
Ensuite nous avons entrepris la remontée vers la Martinique avec un stop à Carriacou à Bequia et Sainte Lucie. Le Canal entre Saint Vincent et Sainte Lucie ne trahit pas sa réputation, un véritable « casse-bateau ».
Maintenant c’est le temps des réparations puis de la détente.
Quelques réparations ou au moins quelques contrôles sont toujours nécessaires après ce type de navigation. En effet, les déplacements entre les îles des Antilles sont toujours durs, surtout dans les canaux (les passages entre les îles), elles fatiguent les navigateurs et abîment les bateaux. Toujours au près et poussés par un vent au alentour de 20 nœuds, nous frappons des vagues quelquefois croisées et creusées par les courants.
Ce matin, au départ de Rodney Bay (Sainte Lucie), nous avons essayé la voile de tempête (ATN). Sa mise en place avec environ 15 nœuds de vent m’a permis d’évaluer les difficultés que je devrais rencontrer si je dois hisser cette voile avec le double, voire le triple de vent.
Mes pensées commencent peu à peu à s’encombrer des préparatifs nécessaires à la traverser retour.
Présentation de l’équipage et de notre maison
Capitaine
Baroudeur pass partout et demandant d’aventures qui arrive à se faire passer pour un marocain ou encore un brésilien , on ne peut rêver mieux ! Mais … quelques points négatifs comme son coté « lève tôt » ou encore cette recherche de fraîcheur qui entraîne moussaillonnes à 4h du mat sous la pluie pour une navigation « fast and furious » . Mmmm on ADORE !!! Mais non je rigole, on l’aime bien notre commandant quarantenaire.
Paré à virer les filles ?!
Oui chef ! Aller c’est bon on sait que tu est au top, mais bon, je croyais qu’il y avait que les mannequins qui ont le droit de tomber la chemise ?!
Seconde
Caroline,combien de fois on t’a déjà dit que ce n’est pas une corde, mais un bout ! Un américain se jetterait à l’eau à t’entendre !!Ma mère,femme des montagnes,de la campagne ou encore de la ville , il ne manquait plus que la mer , c’est qu’ils se sont bien trouvés les deux tourtereaux !
Maman , c’est une maman quoi.. Malgré qu’elle préfère faire du moteur que de la voile et que dès que ça bouge un peu elle est patraque,elle arrive toujours à redonner le moral aux troupes : faire des bougnettes en pleine traversée de l’Atlantique,un bon poulet colombo ou encore sortir des bêtises à tout bout de champ quand il n’y a pas trop d’ambiance …
Comme partout mesdames et messieurs,il y a des hauts et des bas… mais qu’est-ce qu’on rigole bien sur Tahaa ! Toujours partante, elle ne dit presque jamais non .
Caroline, aller on part en nav !
« Attend j’ai pas fini de faire la semoule » !
Et en avant la croisière s’amuse …
Petite moussaillonne
Jade, ma petite sœur, 6 ans . Mignonne petite fille qui vit bien la vie en bateau. La nav n’est pas u n problème pour Jade, il faut dire qu’on est une famille qui s’adapte assez facilement !Cette petite princesse arrive à rester à l’intérieur du bateau en navigation alors qu’il doit faire 30 degrés, pas beaucoup d’air ,ça bouge, ça penche et elle regarde un dessin animé ! On n’a pas à se plaindre. Jade est toujours partante pour faire de longues distances, mais à condition qu’en arrivant il y ait des bateaux que l’on connaisse et surtout des enfants de son âge .
C’est une pile et sort souvent l’argument « je m’ennuie » contre lequel on ne peut contester !
-Bon aller, on va faire du kayak ?
-Non -Voir les poissons ?
-Non -On se met du vernis sur les pieds ?
-Oui !!!
Grande moussaillonne (moi)
L’ado de 17 ans , traînée de force par ses parents (il vaut mieux que je rectifie mes mots pour ne pas avoir les oreilles qui vont siffler ) donc, comme toute ado de mon âge , partir en bateau ne me rendait pas très enthousiaste à l’idée d’avoir les parents 24 /24h et de ne pas trouver des gens de mon âge dans la même situation !Sinon, je me suis très bien adaptée et je ne veux plus quitter mon bateau ; je participe à la nav et aux taches quotidiennes (donc je suis utile c’est déjà un bon point), mais bon il m’arrive d’en faire un peu trop : il faut dire que j’aime lorsque mon bateau brille : « Océane arrête de frotter à force il ne va plus y avoir de gelcoat ».(Il y aura toujours au pire les bougnettes de maman pour colmater le trou. )
Bon aller, fini de papoter j’ai du boulot, il faut mettre l’annexe à l’eau : Aaaaahhh vite vite venez m’aider l’annexe coule !! Normal, me faire travailler à 8h du mat ça a des conséquences (j’ai juste oublié de mettre un stupide bouchon) !
Tahaa ou la maison flottante
Ah oui c’est un bateau de série ? Eh oui !Un bateau de voyage est le plus souvent un bateau de petite série ou une pièce unique toute en aluminium ou en acier et conçu pour voyager, c’est à dire : appareils électroniques qui ne consomment pas trop et cie , une surface de grande voile pas très imposante pour se sentir plus en sécurité par gros temps ; c’est à dire, tout l’inverse de nous .
Alors on entend des « Vous êtes hors normes » ou bien encore « il n’est pas fait pour votre type d’aventure » .. Et alors ? On n’est pas comme les autres c’est vrai, mais on est bien chez soi et c’est le plus important ! Et puis on fait avec ce qu’on a et nous avons réalisé en quelque sorte un petit défi …
Monocoque de 14 mètres construit par le chantier allemand Hanse , ce 46 pieds ( ne cherchez pas à multiplier la taille de votre pied pour arriver a faire 14, car ça ne marchera pas) issu d’une moyenne série , taillé plutôt pour la régate ou pour les vacances côtières, est caractérisé par son très grand mat lui donnant donc une importante surface de grande voile .
Bref, on a fait de notre coque de polyester un bateau de voyage ! Et nous en sommes très contents, car notre maison vogue à travers le globe , ne nous pose aucun problème et nous mène en toute sécurité .
Ou est Tahaa ? Cherchez un grand mat (oh une étoile ! Bah non c’est juste le feu de mouillage), des tissus jaune pétard (oh mon bateau , roi des bateaux que j’aime ta parure) et un pavillon français de 1 mètre de large sur 2 mètres de long (on fait concurrence aux américains) .
Fier d’être français ? Ah ça oui !
OR
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