Cap Vert

Un colis envoyé de France vers le Cap Vert

Vous trouverez ci-dessous le récit de mon expérience. Faites-en bon usage et armez-vous de patience !

Une avarie sur les barres de flèche entre les Canaries et le Cap Vert m’a contraint à me faire envoyer par le fournisseur SPARCRAFT les pièces endommagées.

L’adresse de destination du colis était la marina de Mindelo (iles de Sao Vicente).

Tuga, le capitaine de la marina de Mindelo, me suggère de faire envoyer le colis à l’adresse de la marina avec la mention du nom du voilier et insiste sur le nom du transporteur qui, selon lui et pour optimiser l’acheminement, devrait être DHL.

SPARCRAFT utilise le transporteur TNT. Il semble qu’il y ait des conditions d’acheminement différent en fonction de la taille du colis. Le mien mesure 180 cm et dépasse la taille max pour un envoi express. Je vire la somme à SPARCRAFT et le colis est envoyé. Selon le système de suivi du transporteur, le colis arrive au Cap Vert 15 jours après.

Intéressé de savoir où se trouvent mes barres de flèche, je questionne la marina de Mindelo qui m’indique avoir reçu un appel de l’aéroport indiquant que le colis était arrivé ! Je pars le lendemain matin pour l’aéroport. Le taxi (1000 escudos) me dépose après un trajet de 15 min devant le terminal de l’aéroport. Selon les indications de la marina, je me rends dans un bâtiment jouxtant le terminal à sa gauche. Après peu d’attente, une personne me reçoit et me demande de remplir un questionnaire me demande de payer des taxes puis m’accompagne dans un bureau des douanes au 1er étage dans le terminal de l’aéroport. Je remplis alors un second formulaire et j’apprends que je dois maintenant me rendre à une adresse à Mindelo. Je reprends donc un taxi pour me rendre chez un certain Da Silva (-> adresse). J’apprenais bien plus tard que ce monsieur a pour travail, celui d’établir des actes de douane. Le taxi me déposevant un bâtiment quelconque au centre de Mindelo. Au premier étage je découvre un ensemble de bureaux qui ressemblent un peu à ceux d’un cabinet de notaire. Je suis alors reçu par monsieur Da Silva dont le statut social est incontestablement parmi les plus élevés du Cap Vert. Ce monsieur très courtois et très professionnel me reçoit dans son bureau et dans un bon français, me demande les factures et la destination des pièces qui m’ont été envoyées. Accompagné de l’un des employés, il m’envoie ensuite à une autre adresse (100 m) pour qu’avec mon passeport une fonctionnaire m’attribue (gratuitement) un numéro d’identité. De retour chez Da Silva 30 minutes après avec le fameux document, le patron continue à remplir des formulaires jusqu’à ce qu’il m’envoie, accompagné de la même personne, faire viser un document par la marina celle-ci étant mentionnée dans l’adresse de destination du colis.

Lorsque nous retournons chez le notable la matinée, touche à sa fin et je suis convié à revenir à 15h30.

À l’heure dite, je me présente et l’on me colle une facture sous le nez. N’ayant pas prévu cette alternative je repars pour faire cracher un distributeur de billets. Le patron ayant été avertis de mon étonnement, décide de prendre, à mon retour, quelques minutes pour m’expliquer que ce ne sont pas des taxes d’importations mes des frais correspondants au travail des fonctionnaires.

Pour finir, il m’indique que son travail est fini et que je dois maintenant me rendre au service des douanes du port de commerce d’où je pourrai prendre un taxi vers l’aéroport accompagné d’un policier. Après 20 min de marche toujours accompagnée de la même personne et 10 min d’attente, nous partons en taxi avec le policier vers l’aéroport. Je suis muni d’un document important, le sésame qui va m’ouvrir les portes menant à mon colis.

J’ai maintenant récupéré mes barres de flèche et nous rentrons avec mon policier qui m’accompagnera jusqu’au bateau.

La récupération du colis m’a pris une journée, 4 trajets en taxi, le paiement de frais à l’aéroport et chez le notable des douanes et beaucoup de patience.

Néanmoins, toutes les personnes avec lesquelles j’ai été en contact ont toujours été souriantes et arrangeantes. Je dis cela, car j’ose imaginer ce que cela aurait pu être avec certains fonctionnaires de l’administration française.

Se faire envoyer un colis au Cap Vert est donc possible. Les opérations administratives sont nombreuses, mais cela fonctionne, certainement grâce à la gentillesse et au sérieux des fonctionnaires qui m’ont reçu.

Une journée à Mindelo

De bon matin comme à notre habitude allons faire un petit tour aux deux marchés de Mindelo , celui à poissons et celui aux fruits/légumes.Une chose importante, il faut toujours demander le prix du kilo avant d’acheter, car il variera en fonction de chaque commerçante. Les produits sont toujours frais et peu chers (compter 1 kilo de bananes à 100 escudos/1€). Ensuite direction le supermarché du centre « FRAGATA » qui est le seul à vendre de la viande (poulet, bœuf, porc) où on y trouve presque tout ce que l’on cherche.

FRAGATABeaucoup de Capverdiens comprennent ou parlent le français ce qui est rassurant pour toute personne qui ne parle pas le portugais ou le créole. Toutes les personnes que nous rencontrons sont d’une gentillesse et nous font toujours un super accueil avec un grand sourire !

Indispensable, si on a des enfants et que l’on vient de leur faire subir la balade des achats alimentaires… faire une pause à l’aire de jeux en face le port. Et là vous prendrez un immense plaisir à regarder votre enfant s’amuser avec les enfants capverdiens bien qu’ils ne parlent pas la même langue. En tant que maman, je trouve que ses enfants connaissent le partage des jeux, de leur bonne humeur, de leur joie de vivre. Jade a tous les jours de nouveaux copains et copines à sa plus grande joie. Mindelo est une ville joyeuse, colorée, qui vit autant le jour que la nuit en musique au grand plaisir des petits et des grands. Il y a aussi une médiathèque et l’alliance française avec une bibliothèque fournie de livres français.

Pour finir la journée, aller boire un petit verre de rhum ou un jus de mangue /papaye dans un bar du coin. Pour le diner, on recommande le restaurant « chez Bruno » où l’on y mange un très bon poulet Colombo et des bananes flambées.

Nous avons lu et on nous avez parlé d’insécurité au Cap vert que moi-même en tant que femme je n’ai pas ressenti en me promenant dans la ville.

 

 

Le Cap Vert

Le Cap Vert Je ne vais pas me lancer dans une description certainement incomplète de ce pays.

http://fr.wikipedia.org/wiki/Cap_vert

http://www.mindelo.info/_index.php

Je vais juste essayer d’écrire les sentiments ressentis.

_1080451Lorsque nous sommes arrivés, c’est le vent qui nous a accueillis en premier. Ce vent fort, dont la direction est propice aux départs vers l’Ouest, nous délivra un message menaçant et n’invitant pas au séjour. Ensuite, nous avons débarqué et effectué les formalités d’entrées sur le territoire. C’est à ce moment que nous nous sommes aperçus que nous étions réellement sortis d’Europe. Des habitants à la peau noire qui nous dévisagent, une langue inconnue, des bâtiments publics vétustes. Mon premier sentiment, consolidé par toutes mes lectures, fut de me sentir comme un fragile Occidental seul et perdu dans un pays bien lointain.

_1080450Dans les jours qui suivirent, conseillés par des compatriotes, nous avons pris le temps de visiter la ville. Se mêler à la population locale dans des épiceries, en traversant les halles aux légumes ou aux poissons est une aventure et remet l’Occidental mal habitué que nous sommes à sa bonne place. L’opulence extravagante et le gaspillage qui caractérise la civilisation occidentale nous sautent aux yeux. Cela fait seulement quelques jours que nous sommes arrivés et le sentiment d’être loin de notre pays s’accentue. Un doute commence malgré tout à se faire sentir.

Le bateau trouve une place à la marina pour une semaine. C’est une opportunité pour se déplacer vers l’île voisine, Santo Antao, réputé pour son paysage. Cette excursion de 2 jours se révèlera comme un tournant dans notre vision du Cap Vert. Je vous invite à lire les articles qui parlent du séjour à Santo Antao.

Au retour, notre premier sentiment avait disparu. Nous étions passés, en quelques jours, de la méfiance à l’affection pour ce pays et son peuple. La gentillesse de ce peuple, l’amour pour leur pays, la chaleur de leur accueil, le bonheur sans cesse affiché sur leur visage, nous ont claqué à la figure comme une image « en négatif » de notre vieille France.

Dorénavant, au Cap Vert nous ne sommes plus des touristes, mais des terriens parmi d’autres. Certaines habitudes se sont installées. Le boucher au supermarché, la vendeuse de haricots ou de bananes nous reconnaissent et nous avons plaisir à les faire sourire avec nos médiocres tentatives de paroles en créole.

La semaine dédiée au Carnaval 2013 est passée. Elle a laissé la place à un apaisement bien mérité après 7 jours d’excitation de danse et d’alcool.

Nous attendons sereinement le moment de notre départ pour le Brésil.

Dans quelques jours nous partirons le cœur remplis des sourires des Cap Verdiens.

Chez Sandro – Iles de Santo Antao

Si vous décidez de visitez l’ile de Santo antao, il est un endroit incontournable vers lequel tous les avis vous dirigeront : la vallée de Paul.

il vous faudra quelques jours pour explorer cette vallée. Cela d’autan plus si vous êtes marcheur et que les enchainements de dénivelés importants ne vous font pas peurs.

Il nous semble que le gite dans lequel nous avons séjourné est aussi incontournable que la belle vallée dans lequel il est posé.

Ce n’est pas seulement parce qu’il est tenu par Sandro, un des rares Français à avoir poser ses valises au Cap Vert. Sandro est un amoureux du Cap Vert et de ses habitants. Il est intarissable sur l’histoire de son pays d’accueil, sur son village d’adoption et sur les environs de son gite. Sa vitalité contagieuse et la chaleur de son accueil, le réveil sur l’une des plus belle vue de la vallée, la cuisine typique, sont les raisons de notre engouement pour cette adresse.

http://www.mindelo.info/adressessandro.php