Les NEWS

Les nouvelles fraiches

Départ de TAHAA pour la transat retour

Le départ pour la traversée de l’atlantique en direction des Açores est confirmé pour demain matin (mardi 27 mai) au alentour de 9h locale (15h en France).

Je vais essayer de poster quotidiennement un article sur le Blog, par l’intermédiaire du téléphone satellite. Cet article sera peut être relayé sur le Facebook (j’espère que cela va marcher).

www.ohe-tahaa.fr

Vous devriez pouvoir suivre le déplacement du voilier sur la page du Blog « Mais où est Tahaa ? » :

http://ohe-tahaa.fr/blog/mais-ou-est-tahaa

La traversée devrait durée environ 15 jours. Notre objectif est l’île de FLORES aux Açores. La distance à parcourir est d’environ 3900 km. Notre vitesse de croisière si situera au alentour de 12 km/h et notre altitude de navigation sera de … zéro mètres !!

https://www.google.fr/maps/place/Flores+Island/@39.4480003,-31.1966436,12z/data=!3m1!4b1!4m2!3m1!1s0xb3223bfc7735fe7:0x307045cfd78fa9d0

A bientôt.

Océane a 17 ans et s’en va

J’ai toujours su que l’on n’était pas propriétaire de ses enfants. Encore moins lorsque je pense à Océane. Les Parents ont cette douloureuse responsabilité d’accompagner les enfants vers l’âge de raison, moment propice à leur envol. Même si cela me déchire, fier de ce qu’elle a accompli et de la jeune femme qu’elle est devenue, j’impulse ce dernier élan loin de nous, vers son autonomie.

Un chapitre va se terminer. Elle redoute les prochains, mais je suis convaincu qu’ils seront savoureux. Je me rappelle encore le plaisir de ces dernières années avant de recevoir les pesantes responsabilités des adultes. Une période unique de la vie pendant laquelle, la jeunesse, l’autonomie et l’insouciance se rassemblent.

Nous espérons que cette nouvelle vie n’effacera pas l’envie de nous retrouver. Parce qu’elle va nous manquer la petite. Avec ces coups de gueule et ses éclats de rire. Au capitaine aussi elle va manquer parce qu’elle a su devenir rapidement une équipière sur laquelle on pouvait compter. Et si le prix fut de l’entendre ronchonner, il était bien faible comparer à l’aide qu’elle a su m’apporter.

Je me souviendrais longtemps de cette navigation au Brésil. Naviguer plusieurs jours nécessite l’organisation de tours à la barre. Cela s’appelle des quarts. Un équipier veille pendant que les autres dorment. Océane, qui avait tout juste 16 ans, était donc seule à la barre. C’était la nuit. Le plafond nuageux était bas et dense. L’atmosphère était lourde, propice aux grains, et j’avais demandé à mon équipage de me réveiller dès LA premières gouttes de pluie. En effet, lorsque la température est suffisamment élevée, l’évaporation des gouttes de pluie crée un vent ascendant qui s’ajoute au vent réel pour en multiplier la vitesse par 2 ou plus ! Je redoutais donc ce phénomène sans savoir quand il allait se produire. Il se produisit pendant le quart d’Océane. Elle me réveilla en catastrophe à la troisième goutte de pluie ! 2 de trop ! Je m’en rappelle, comme si les souvenirs dataient d’hier, lorsque j’ai ouvert les yeux, la frayeur se lisait sur son visage. Il faisait noir. Un noir inquiétant. Aucune lumière ne venait traverser le néant. Pas de lune, pas d’étoile, pas de trace de la cote. Le vent soufflait bien au-delà des 35 nœuds. Océane avait eu le bon réflexe de lâcher les écoutes pour que les voiles se dégonflent. Le compas magnétique tournait sur lui même, seul signe visible de la rotation folle du voilier. Le phénomène passé, j’ai vu dans les yeux humides d’Océane tous les stigmates de la frayeur issue du moment qu’elle venait de vivre. J’admire encore aujourd’hui, en écrivant ces quelques mots, tout le sang-froid dont elle a fait preuve. Elle venait, sans le savoir, de gagner le respect indéfectible de son capitaine. Cette nana-là sera une sacrée nana !

Poursuis ton chemin sans crainte. Va de l’avant sans te sous-estimer. Ne laisse rien ni personne émousser toute la confiance que tu as acquise. Nous serons peut-être moins présents dans les prochaines pages du livre de ta vie, mais nous penserons à toi en attendant ton retour sur Tahaa.

Bon vent ma belle fille.

Le capitaine.

Retour vers l’Europe

 

Le programme du retour vers l’Europe

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15 mai Arrivée souhaité à Saint Martin pour la préparation du bateau
1 juin Départ de Saint Martin vers les Açores
15 juin Arrivée aux Açores
25-30 juin Départ des Açores pour le détroit de Gibraltar
5 juillet Escale à Ceuta (détroit de Gibraltar)
10 Juillet Départ de Ceuta vers les cotes Françaises
1 Aout Arrivée au Lavandou
Trajet retour

 

9 Avril 2014

Nous sommes partis du Marin, et avons débuté notre remonté vers la Guadeloupe.

Océane s’envolera de Guadeloupe . Nous serons à Pointe à Pitre au plus tard samedi 19 avril.

Encore quelques escales sur Tahaa et elle nous quittera pour une nouvelle aventure.

23 mars 2014 – Retrour au Marin

Nous sommes de retour au Marin en Martinique. Cela ressemble eu peu à retour à la maison. Nous allons retrouver nos copains. Nous allons aussi retrouver le camembert et le saucisson ! Et c’est par rien après une virée de 2 semaines dans les anciennes colonies Anglaises.

Nous rentrons d’un séjour au sud des petites Antilles. Après quelques jours au paradis des plongeurs (les Tobago Cays), nous sommes descendu vers Grenade. Nous souhaitions retrouver nos amis Elizabeth et Jean-Claude du bateau L’Océanite. avec lesquels nous avons effectué un tour de l’ile de Grenade. Vous trouverez quelques photos de notre pérégrination. Nous avons également retrouvé Gérard (OSHO), un copain de Chaguaramas, en partance en solitaire pour le Pacifique (Chapeau bas !).

Ensuite nous avons entrepris la remontée vers la Martinique avec un stop à Carriacou à Bequia et Sainte Lucie. Le Canal entre Saint Vincent et Sainte Lucie ne trahit pas sa réputation, un véritable « casse-bateau ».

Maintenant c’est le temps des réparations puis de la détente.

Quelques réparations ou au moins quelques contrôles sont toujours nécessaires après ce type de navigation. En effet, les déplacements entre les îles des Antilles sont toujours durs, surtout dans les canaux (les passages entre les îles), elles fatiguent les navigateurs et abîment les bateaux. Toujours au près et poussés par un vent au alentour de 20 nœuds, nous frappons des vagues quelquefois croisées et creusées par les courants.

Ce matin, au départ de Rodney Bay (Sainte Lucie), nous avons essayé la voile de tempête (ATN). Sa mise en place avec environ 15 nœuds de vent m’a permis d’évaluer les difficultés que je devrais rencontrer si je dois hisser cette voile avec le double, voire le triple de vent.

Mes pensées commencent peu à peu à s’encombrer des préparatifs nécessaires à la traverser retour.